La Reine des Neiges (HC Andersen)

La Reine des Neiges (HC Andersen)
Spectacles
La Reine des Neiges (HC Andersen)

Voici l'histoire de Gerda, une fillette courageuse qui part jusqu'au grand Nord à la recherche de son ami Kay, devenu insensible à la beauté de la vie et enlevé par la Reine des Neiges... Sans image de synthèse, sans gadgets roses et mauves à paillettes... sans libéréééeee-délivrééééee... le conte de Hans Christian Andersen, raconté avec un petit théâtre d'images inanimées...

Un jour en travaillant avec un groupe d'enfants, j'entends quelques petites filles chanter à tue-tête Libérée Délivrée ! C'était au moment de la sortie du fameux dessin animé produit par la célèbre multinationale américaine. Par la suite, j'ai vu dans les magasins tous les gadgets en plastique sur-emballés et sortis du dessin animé. Et je me suis demandé quelle culture on voulait donner à nos enfants. Ensuite, j'ai lu l'histoire originale de mon ami Hans Christian Andersen.

“ On était en hiver. Au dehors la neige voltigeait par milliers de flocons.
- Ce sont les abeilles blanches, dit la grand'mère.
- Ont-elles aussi une reine ? Demanda le petit garçon, car il savait que les abeilles en ont.
- Certainement, dit la grand'mère. La voilà qui vole là-bas où elles sont en masse. Elle est la plus grande de toutes. Jamais elle ne reste en place, tant elle est voltigeante. Est-elle sur terre, tout à coup elle repart se cacher dans les nuages noirs. Dans les nuits d'hiver, c'est elle qui traverse les rues des villes et regarde à travers les fenêtres qui gèlent alors et se couvrent de fleurs bizarres.
- Oui, oui, c'est ce que j'ai vu ! Dirent à la fois les deux enfants ; et maintenant ils savaient que c'était bien vrai ce que disait la grand'mère.
- La Reine des neiges peut-elle entrer ici ? Demanda la petite fille.
- Qu'elle vienne donc ! Dit le petit garçon, je la mettrai sur le poêle brûlant et elle fondra. Mais la grand'mère se mit à lui lisser les cheveux et raconta d'autres histoires. ”

Hans Christian Andersen

J'avais un très vieux livre, avec de belles et vieilles images...
Et voilà, je me suis retrouvée emportée dans cette petite ville du Nord, où vivent Gerda et Kay...

“ Kay ! Kay ! Crie Gerda !
Kay ! Avez vous vu Kay ?
Mais personne ne répond
Les garçons du village racontent qu'ils l'ont vu dans un grand traîneau blanc...
Ils disent l'avoir vu sortir de la ville... suivi par de grands flocons blancs...
Mais il est peut être tombé dans le lac... Il remontera au printemps... et il faudra le laisser dormir sous la terre....
Gerda pleure. Ses larmes sont de la pluie sur le petit jardin près de la gouttière.
Elle entend les gens du village dire que Kay est tombé dans la rivière...
et la rivière l'a gardé tout au fond de son lit, la tête sur des cailloux...
il ne remontera pas...
Quelle triste fin d'hiver...
Le printemps revient. Le soleil réchauffe la ville.
Le soleil ne réchauffe pas le coeur de Gerda.
Kay est mort dit-elle !
Mais non ! Dit le soleil
Kay est mort ! Dit Gerda
Mais non ! Disent les hirondelles
Kay est mort ! Dit Gerda
Mais non ! Souffle le vent...
Et c'est ainsi que Gerda finit pas se dire que Kay n'était pas mort...
Et c'est ainsi que Gerda met ses souliers rouges...
Des petites bottines d'un rouge brillant.
Elle crie Au revoir Grand-mère !
Le vent m'a dit que Kay n'était pas mort...
Et Gerda descend à la rivière pour lui demander si Kay n'est pas passé tout près d'elle...Elle passe la porte de la ville...
Ses souliers rouges frappent la terre... ”